Quelques lignes sur le chemin de Béatrice Bonnafous
Béatrice Bonnafous commence à peindre très jeune. Elle rentre à l’École Nationale Supérieure des Beaux-Arts de Paris. Elle y choisit non pas la couleur mais l’ascèse du dessin pour son diplôme. Elle expose vite en groupe. A cette époque, elle passe un grand tiers de l’année dans les Cévennes et travaille dehors. Dès lors, elle prend conscience que la Terre et le Sud sont les références fondamentales de son travail. Après une première exposition personnelle, elle part voyager un an autour du monde, voyage initiatique qui jouera un rôle très important.
En Corée et au Japon, elle découvre une notion du vide pictural très différente de celle de l’Occident ce qui sera un tournant majeur pour elle. A son retour, elle choisit la gravure pour presque dix ans. Livres et affiches, étiquettes accompagneront les expositions. Le travail des noirs à l’aquatinte la ramènera à la couleur comme une évidence et c’est après un autre long voyage qu’elle revient définitivement à la peinture.
La construction toujours épurée restera figurative longtemps avant de s’engager sur le chemin de l’abstraction et de la couleur comme objet et chemin du tableau. Son intérêt pour la technique lui permet d’explorer l’addition des couches picturales dans les grandes masses colorées qui organisent ses tableaux, parfois jusqu’à la saturation. Elle travaille plusieurs toiles en même temps et parfois très longtemps, n’hésitant pas à les reprendre durant plusieurs années.La quête du mouvement et de la lumière à l’intérieur de la masse colorée devient au fil du temps son équation particulière.La pratique du Yoga et de la conscience attentive du souffle joue aussi un rôle dans la représentation des énergies, comme une expérience partagée avec celui qui regarde.
La peinture se fait soit en atelier pour la peinture à l’huile soit en pleine nature pour le travail sur papier. Les Cévennes, Marseille, le Maroc sont ses inspirations au Sud , mais l’abbaye cistercienne de la Prée est le lieu unique des Verticales.
Cette abstraction qui est plutôt une non-figuration, s’accompagne depuis toujours d’une forme archaïque et totémique de femme matrice.
Éditions
2018, Etat d’Atelier, Monographie sur l’artiste, préface de Bernard Cier, textes de Lydia Harambourg et Tita Reut, Marc Hérissé et Agnès Lagache • 2016, Catalogue 13 peintres Fort Rammekens Pays-bas • 2012, « Généalogie de l’intime » d’Erik Levesque – Pour Réalité Nouvelles • 2012, Texte sur le rouge in « Les couleurs dans l’Espagne du Siècle d’or, PUF • 2010, « Verticales » – livret de Tita Reut • 2008, Livret et texte par Tita Reut pour « Qui a peur du rouge» • 2006, Sérigraphie et carte de Vœux «Vive 2006 !», commande de Plaine Commune pour la Seine Saint Denis. • 2004, «Les rougets» d’ André Pieyre de Mandiargues, (livre anniversaire pour Fata Morgana) • 2004, Catalogue «Le sexe du monde » par Bernard Cier • 2000, « Un chemin, 10 ans de peinture », texte d’Agnès Lagache, Achères • 1995, Plaquette, texte de Marie Vayssière pour Brive • 1994, « La tartane », sept poèmes mis en musique par Yvan Jectic. • 1993 Dossier d’art contemporain, texte de Daniel Dobbels, Éditions Portes du Sud •1992, Étiquettes de vin pour André Daguin et Vignobles Laplace • 1986, Jaquette du livre «Les Réseaux Action de la France Combattante» • 1982, Illustration pour la première édition française de « L’ Accompagnatrice » de Nina Berberova, éditions Alpha Bleue • 1981, Monographie « La Tartane », Collection Empreinte, poèmes de Béatrice Bonnafous, Éditions Argraphie • 1980, Affiche de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme, commande de la Ligue des Droits de l’Homme.
Coéditrice de la collection «Empreintes».(22 ouvrages)
Presse
Le travail de Béatrice Bonnafous a fait l’objet de nombreux articles de Lydia Harambourg, pour la Gazette de l’Hotel Drouot, de Denis Picard pour Connaissance des Arts, de Pierre Brisset pour l’Œil d’Ariane Bavelier pour le Figaroscope. Marc Hérissé pour L’Œil, Marie Plantin pour 20 mn et Pariscope. et Alain Prillard pour Canal ont aussi écrits sur sa peinture…
Films
« Tu veux un café ? » Lionel Fourneaux pour Patrick Verret (2004)
« La quête de l’énergie », Nuax Ox, en hommage à Roger Plin (2009)
« Thé ou Café», France 2 (2010)
« L’un dans l’autre, l’autre dans l’un » pour la galarie V (2012)
Lecture par Marie Vayssière du texte de Lina Prosa « Lampedusa beach» filmée devant le tableau « Ils vont se noyer » (2012)
Expositions personnelles
• 2019, Temps d’arrêt, Mir-w-art à Paris • 2018, Lille Art up, Galerie Estel Lebas • 2017, Lille Art up • 2017, Galerie Estel Lebas • 2017, Galerie de Buci à Paris • 2017, Galerie Le L’œil à Tanlay 89 • 2012, Ils vont se noyer, Espace Icare à Issy les Moulineaux 92 • 2012, L’un dans l’autre, l’autre dans l’un, Galerie V à Paris • 2010, Verticales, Galerie PQEV à Paris • 2008, Qui a peur de rouge ? 3 peintres au Stade de France • 2007, Une suite vertigineuse au Théâtre de Vanves Hauts de Seine 92 • 2005, Triptyque et Grands papiers au Cloître de l’Abbaye de La Prée • 2005, Verticales Galerie du Roule à Paris • 2004, Galerie Patrick Verret à Arras • 2004, Galerie La Capitale à Paris. • 2001, Chapelle Romane à Balazuc en Ardèche • 2000, Bibliothèque Paul Éluard à Achères. • 2000, Galerie Maison Mansart à Paris • 1999, Galerie Espace Croix Baragnon à Toulouse • 1997, Galerie Maison Mansart à Paris. • 1996, Chapelle Saint Libéral à Brive • 1996, Château de Vogüe à Vogüe • 1993, Galerie Maison Mansart à Paris • 1993, Galerie Le Pavillon à Plailly-Près-Senlis • 1991, Ga- lerie Maison Mansart à Paris • 1989, Galerie Saint Ravy Demangel à Montpellier • 1988, Galerie Maison Mansart à Paris • 1985, Galerie de l’Union des Banques de Paris à Paris • 1981, Galerie Loreleï à Paris • 1980, Galerie Canel à Paris • 1979, Grand foyer du théâtre de Montpellier • 1976, Galerie La Tanière à Paris.
Expositions collectives (sélection)
• 2016, Treize peintres au Fort Rammekens aux Pays bas • 2016, Dialogue des cultures à Hangzhou, Chinet • 2015, Treize peintres au Château d’eau de Bourges • 2015, Exposition itinérante « 5 peintres français en Chine » à Hangzhou, Schenzen et Kunming. • 2014, Galerie nationale de Pékin en Chine avec Réalités Nou- velles • 2010, Carte blanche à Lydia Harambourg Galerie Olivier Novellet à Paris • 2009, Autour de Roger Plin « à chacun son chemin » à la Cité du refuge à Paris • 2001, Hôtel du Département à Orléans • 1990, Galerie Haïk à Paris
En permanence à la Galerie Estel Lebas à Haubourdin – Grand Lille 59.
Résidence d’artiste: l’Abbaye de la Prée (Académie française et PQEV) de 2003 à 2018). Salon des Réalités Nouvelles de 1989 à 2017